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Le mercredi 15 décembre, l’Ésac invite le sociologue et critique d’art Jean-Paul Fourmentraux à donner une conférence portant sur les actes technocritiques d’artistes, hackers et activistes de l’ère (post-)numérique.
Contre l’hégémonie de l’innovation, ces dernier·es invitent à « mordre la machine », ré-ouvrir les boîtes noires, reprendre la main, transformer l’imaginaire technique. Leurs différentes approches – hack, sousveillance, médias tactiques, design spéculatif, statactivisme, archéologie des médias – explorent et expérimentent le hardware des machines, les coulisses de l’intelligence artificielle, les algorithmes de surveillance, la reconnaissance faciale, la visualisation des données. Ces actes de désobéissance numérique prennent le contre-pied de la gouvernementalité et souveraineté des plateformes (GAFAM). Ils réinscrivent l’histoire du code, du cryptage et du calcul dans une critique de la culture contemporaine et ré-ouvrent des voies d’émancipation citoyenne.
Jean-Paul Fourmentraux, socio-anthropologue (PhD) et critique d’art (AICA), est professeur à l’Université d’Aix-Marseille et membre du Centre Norbert Elias (UMR-CNRS 8562) à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les (contre-)cultures numériques, dont Art et Internet (CNRS éd., 2010), L’Ère Post-media (dir. Hermann, 2012), L’œuvre Virale. Net art et culture Hacker (La lettre volée, 2013), Identités numériques (CNRS éd. 2015), Images Interactives (dir. Hermann, 2016), antiDATA, la désobéissance numérique (Presses du réel, 2020).
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